Ce n’est pas la bouffée d’air que j’espérais mais ça fonctionne un peu. J’arrive à peu près à traiter mes photos le jour même. J’ai stoppé l’ensevelissement et de temps en temps, je peux m’attaquer à un vieux stock de clichés. J’ai aussi compris qu’une autre question était en jeu.
Pour Amplitude, j’étais tourné vers l’extérieur, le chemin à parcourir à pied tous les jours, l’horizon à fixer, le village et la nature à contempler. Je vivais les évolutions subtiles d’un jour à l’autre, le temps devenait tangible et intime. À se demander si l’expérience était vraiment photographique.
Ici, avec Tempérance, c’est directement aux photos que je dois penser tous les jours. Je n’ai pas le choix, à un moment ou à un autre, je cogite au sens de la pratique photographique. Pourquoi est-ce que j’en fais ? Qu’est-ce que je veux capter ou transmettre ? Qu’est-ce qu’un bon cliché ? Qu’est-ce qu’un bon sujet ?