Tempérance, jour 10 – 26 octobre 2019

Bonbonne
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Amplitude ne s’est pas passé comme je le pressentais. J’ai été débordé. J’ai vite constaté que j’accumulais une matière phénoménale – pas toujours intéressante – en plus de tous les autres types de photos que je ne peux m’empêcher d’amasser : artistiques, naturalistes, pornographiques ou privées ! J’ai donc imaginé le processus inverse qui me limiterait à une photo par jour, strictement et simplement. Par cette restriction, je comptais retoucher mes photos le jour même, tout en remontant dans les dossiers en souffrance.

Ce n’est pas la bouffée d’air que j’espérais mais ça fonctionne un peu. J’arrive à peu près à traiter mes photos le jour même. J’ai stoppé l’ensevelissement et de temps en temps, je peux m’attaquer à un vieux stock de clichés. J’ai aussi compris qu’une autre question était en jeu.

Pour Amplitude, j’étais tourné vers l’extérieur, le chemin à parcourir à pied tous les jours, l’horizon à fixer, le village et la nature à contempler. Je vivais les évolutions subtiles d’un jour à l’autre, le temps devenait tangible et intime. À se demander si l’expérience était vraiment photographique.

Ici, avec Tempérance, c’est directement aux photos que je dois penser tous les jours. Je n’ai pas le choix, à un moment ou à un autre, je cogite au sens de la pratique photographique. Pourquoi est-ce que j’en fais ? Qu’est-ce que je veux capter ou transmettre ? Qu’est-ce qu’un bon cliché ? Qu’est-ce qu’un bon sujet ?

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