C’est plus dur à avaler quand les clichés douteux s’enchaînent. C’est rarement un manque d’inspiration mais plutôt un manque de concentration. Je ne me suis pas assez motivé dès le réveil à garder l’œil ouvert, je n’ai pas assez préparé d’options de secours, je ne me suis pas assez concentré au moment de faire la photo.
J’essaye de garder la motivation en me disant que je ne peux que faire mieux. Ce n’est pas forcément insurmontable, dans le feu de l’action la concentration vient d’elle-même. J’ai toujours pensé qu’on pouvait reconvertir les chasseurs en photographes tant les ressorts sont similaires, particulièrement dans la photo naturaliste. L’affût, la traque, la connaissance du terrain, l’instant saisi au vol. À moi d’accompagner cette concentration naturelle toujours un peu plus. Un peu plus loin, un peu plus avant, un peu plus longtemps, un peu plus fort.